Le syndrome de l’imposteur, tous concernés ?
Le syndrome de l’imposteur n’est pas un sentiment rare et vous pourriez vous aussi y avoir été confronté un jour dans votre vie.
Toute personne dans sa vie est amenée un jour à douter, à s’interroger sur ses compétences que ce soit dans sa vie personnelle ou dans sa vie professionnelle.
A travers cet article, je vais vous parler de ce syndrome que j’ai vécu dans ma carrière d’UI Designer et qui n’est jamais agréable mais pas insurmontable. Voici quelques pistes pour faire face à ce syndrome et le dépasser.
Avant tout qu’est ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur est une expérience que presque tout le monde a déjà vécu. Ce syndrome se caractérise par un rejet plus ou moins conscient du mérite lié à nos actions en attribuant ce mérite aux autres ou à des facteurs extérieurs (comme la chance, des circonstances particulières, ou les relations qui nous entourent).
On se persuade d’être des imposteurs qui ont “réussi” grâce aux autres et qui risquent d’être démasqués un jour ou l’autre.
On remet en cause ses succès, sa carrière, ou sa légitimité quelle qu’elle soit avec des questions du type : « Mais qui suis-je pour donner des conseils ? » ou encore “Je n’ai pas le niveau pour candidater à ce poste” et bien d’autres encore.
Et que dit la science de ce syndrome ?
Selon une étude du Journal of Behavior Science, 70% de la population mondiale souffre de ce syndrome à un moment de sa vie.
Ce chiffre aussi surprenant soit-il n’a rien à voir avec votre véritable niveau d’aptitude ou vos compétences réelles mais plutôt avec des objectifs disproportionnés (qu’on vous fixe ou que vous vous fixez) ou un environnement spécifique.
Ce sentiment d’imposture est souvent lié à différents facteurs comme le stress, la surcharge de travail ou les réseaux sociaux (et oui même si ceux-ci nous rapprochent ils ont aussi cette capacité à nous exposer aux autres).
Mon expérience d’imposteur
Au cours de ces dernières années, en tant qu’UI Designer, j’ai fait face à diverses problématiques graphiques, techniques ou encore business dans le but de répondre aux besoins des utilisateurs. Chaque nouvelle mission est une découverte, de nouvelles méthodologies à mettre en place, des nouveaux workshop etc…
Je me suis donc souvent posé des questions, sur mes capacité à répondre aux attentes, sur mes compétences techniques et sociales; “Suis-je à la hauteur de ce qu’on attend de moi ?”
Et la question que tout le monde se pose est : “Comment on gagne face à ce syndrome ?”
Chaque jour on imagine des procédés pour répondre aux attentes, aux questions professionnelles ou non.
C’est pourquoi je vais essayer de vous aider à surmonter ce syndrome que j’ai moi-même combattu avec quelques petits conseils qui m’ont aidé.
- Regarder en arrière; oui vous avez bien lu ! vous avez fait des choses dans votre vie qui vous ont construit, qui vous ont fait grandir et évoluer personnellement et professionnellement et ce n’est pas rien. Remémorez-vous donc vos succès et accomplissements.
- Parlez-en autour de vous; c’est important et mettre des mots sur un mal-être, et ça aide à le combattre. Vous verrez que souvent ce mal-être n’est pas si gros.
- Dédiaboliser l’échec; ce n’est pas une fatalité, et les échecs nous forgent le caractère, nous aident à nous construire et à apprendre. Gardez cette image en tête, une balle qui tombe, ne pourra que rebondir en touchant le sol.
- Garder et valoriser les compliments qu’on vous fait; Si on vous complimente sur votre travail c’est pas juste pour vous faire plaisir.
- Reprendre confiance en soi; Prenez un petit cahier et notez 3 points positifs qui vous caractérisent et relisez ces 3 points quand vous avez un coup de mou.
- Osez sortir de votre zone de confort; Tenter de nouvelles choses et bousculer les habitudes peut vous faire peur mais c’est tellement excitant et gratifiant.
- Aider les autres qui vivent ce syndrome, ne serait-ce qu’en leur prêtant une oreille attentive; Et oui, si en parler vous fait du bien et vous permet de relâcher la pression et de relativiser, sachez que d’être écouté par une personne qui a vécu ou vit la même chose que vous, vous fera vous sentir moins seul dans ce combat contre le syndrome de l’imposteur.
Même si la peur est toujours un peu présente, elle s’atténuera au fil du temps car vous avez les outils maintenant.
Le mot de la fin :
Osez, respirez, et partagez !
Et n’oubliez pas ces 6 points qui ont marché pour moi :
- Regarder ce que vous avez accompli.
- Parlez de votre ressenti autour de vous.
- Dédiabolisez l’échec (acceptez de tomber pour mieux rebondir).
- Gardez et valorisez les compliments qu’on vous fait.
- Osez vous lancer et sortir de votre zone de confort.
- Et surtout aidez les autres qui vivent ce syndrome au moins en les écoutant.
Vous voilà bien armés pour lutter, à vous de jouer pour laisser ce syndrome loin derrière vous !